Gestion de la douleur par l’hypnose

Gestion de la douleur par l’hypnose

L’hypnose peut-être un formidable outil complémentaire à d’autres thérapies médicamenteuses ou non-médicamenteuses dont peut bénéficier une personne.

Elle permet d’agir à plusieurs niveaux : le niveau sensoriel (intensité par exemple), la gestion de la douleur (diminuer une anticipation négative par exemple), le niveau cognitif (faire des liens entre la douleur et des pensées négatives), le niveau émotionnel (en lien avec des deuils non faits par exemple), et le niveau motivationnel (l’aider à trouver des ressources lui permettant de se mobiliser, de devenir actif dans la prise en charge).

Pendant le travail hypnotique, le thérapeute va utiliser des métaphores et des suggestions afin de permettre au patient de modifier son rapport à la douleur, avec d’autres symptômes ou plus largement avec son environnement.

Les outils sont multiples et permettront à la personne de retrouver un contrôle sur la douleur et ses conséquences dans sa vie quotidienne. Peut-être même à retrouver une certaine autonomie. Le patient n’adoptera les suggestions hypnotiques que si elles peuvent s’intégrer dans son système de représentations, d’où l’importance d’une première partie de rendez-vous (anamnèse) approfondie et du lien thérapeutique.

Démystifions l’hypnose!

Démystifions l’hypnose!

Dans la culture populaire, très souvent nous associons l’hypnose au spectacle et au show divertissants , où nous perdons brutalement le contrôle sous le joug d’un magicien charismatique. Ah! Nous voilà bien loin de l’hypnose thérapeutique…

En conséquence, beaucoup de personnes restent fermées et réticentes à ce précieux outil d’aide thérapeutique qui peut pourtant s’avérer très efficace dans bien des situations problématiques. Un grand brouillard et quelques mythes entourent encore cette méthode de thérapie brève.

Vais-je m’endormir pendant la séance?

L’hypnose est un état de conscience modifiée ou plus simplement un état de relaxation-attention profonde, pendant lequel nous sommes capable de penser, bouger, où nous sommes alerte et entendons tout ce qui se passe autour. Ces moments de conscience modifié, nous les expérimentons plusieurs fois par jour, captivés par un film, en conduisant, en lisant un livre…Ce n’est donc pas un état de sommeil.

Vais-je perdre le contrôle?

C’est une des plus grandes peurs de la personne qui va se faire hypnotiser. Tout d’abord, on ne peut se faire hypnotiser que si on le souhaite. Ensuite, il faut savoir que notre inconscient est notre meilleur ami! Il est complètement actif dans la sauvegarde de notre être, c’est un réflexe naturel. Il est impossible de mettre sous hypnose une personne et lui faire accomplir des actes qui seraient en total désaccord avec ses valeurs profondes, et qui ne respecteraient pas son “écologie”. Les suggestions ne seront efficaces que si elles sont acceptées par la personne.

Suis-je réceptif?

Tout le monde est “hypnotisable”. Environ 85% des gens le sont. Une non-réceptivité peut s’expliquer par la peur du patient, par un lien thérapeutique qui ne serait pas pas établi dans la confiance, si au préalable la personne ne le veut pas, s’il y a une résistance psychologique…Une personne bien accompagnée par le thérapeute pourra entrer en “transe hypnotique”.

L’hypnose ericksonienne est particulièrement respectueuse de la personne car le langage utilisé par le praticien est permissif. Aussi, la personne n’est pas passive, mais elle participe à sa mise en condition hypnotique. 
Ensuite, le thérapeute ne fait pas de suggestions directes : il utilise des métaphores ou des histoires pour que l’inconscient de la personne choisisse lui-même la solution à son problème. 

L’hypnose chez les enfants.

L’hypnose chez les enfants.

Il faut savoir que notre inconscient ne fait pas la différence entre la réalité et ce qui est proche de la réalité. Les enfants réagissent très bien à l’hypnose car-contrairement aux adultes- ils peuvent imaginer presque n’importe quelle situation et la vivre, grâce à la partie créatrice de leur cerveau. Ils ont donc beaucoup moins de barrières, et sont très réceptifs.

Lors d’une première séance, parents et enfant exprimeront tout d’abord la situation problématique chacun à leur manière. La séance se poursuivra avec l’enfant seul, tout en confiance et complicité, et il sera guidé, à travers des contes hypnotiques, des mimes, des dessins, des jeux…de façon à pouvoir chercher en lui les réponses et solutions à ses propres questions. Il pourra imaginer un monde “magique et merveilleux” lui permettant d’accéder à ses ressources intérieures.

L’hypnose peut apporter beaucoup de bienfaits dans divers troubles du comportement comme le manque d’attention, l’hyperactivité, les angoisses, le stress, les troubles du sommeil et alimentaires…et aussi les échecs scolaires, les traumatismes. Elle peut se pratiquer dès l’âge de 5-6 ans selon les enfants.

L’accouchement sous hypnose

L’accouchement sous hypnose

L’hypnose fait de plus en plus son entrée dans les salles d’accouchement. Ayant fait ses preuves, certaines sages-femmes formées en hypnose ericksonienne l’ont aujourd’hui intégré aux méthodes traditionnelles de préparation à l’accouchement. Grâce à l’hypnose, on aide la future maman à contrôler ses émotions, à focaliser sa pensée sur quelque chose qu’elle aime ou bien imaginer un lieu ressourçant pour elle, quelque chose qui la réconforte, l’apaise, la rassure. L’hypnose aide à développer l’imagination, la faculté de par exemple remplacer la douleur par une couleur, une odeur…et de ce fait moins souffrir pendant l’accouchement. L’hypnose aide aussi à contrôler la peur et l’anxiété (qui souvent amplifient les douleurs). Sur une échelle de 1 à 10, elle peuvent passer de 8 à 4.Des séances peuvent se prévoir dès le 4ème ou 5ème mois mais l’hypnose peut être également proposée au tout dernier moment, lorsque la patiente arrive en salle de travail. Cela peut se révéler tout aussi efficace si un lien de confiance a pu s’instaurer avec la sage-femme.

Journal d’une hypnothérapeute

Journal d’une hypnothérapeute

Pour tous ceux qui désirent comprendre un peu mieux l’hypnose, de manière ludique et facile à lire:”Journal d’une hypnothérapeute”.Catherine Roumanoff-Lefaivre nous dévoile les secrets de cette discipline fascinante. Elle raconte sa découverte de l’hypnose et illustre le fonctionnement de notre inconscient. Elle nous invite ensuite dans le secret d’une séance d’hypnose thérapeutique pour découvrir comment nous possédons déjà en nous toutes les ressources nécessaires pour nous débarrasser des pensées, des addictions ou des comportements qui nous pourrissent l’existence, afin de reprendre le pouvoir sur notre propre vie.

L’hypnose en EMS

L’hypnose en EMS

En accédant à la mémoire vivante, j’accompagne la personne âgée à retrouver une présence plus incarnée, et l’hypnose permet d’activer les ressources intérieures de la personne. Il est important de favoriser une alliance thérapeutique, de s’adapter au degré de créativité et d’imagination de la personne âgée et de lui faire découvrir parfois même seulement à travers de l’hypnose conversationnelle la puissance de ses ressources acquises, peut-être sans le savoir, au cours de sa vie.Le mal-être diminue, certaines angoisses s’apaisent, les peurs s’estompent, les tensions peuvent se transformer en énergies nouvelles, l’estime et la confiance en Soi retrouvent un élan. J’aide la personne âgée à faire le deuil d’un corps qui n’est plus jeune, à retrouver des sensations oubliées, et à se concentrer non pas sur un corps qui subit des pertes mais sur un corps qui possède des facultés.Avec l’hypnose, il devient plus facile pour elle d’accéder à ses ressources internes qui lui permettront de pouvoir faire face aux pensées négatives, à la “rumination”.