Dans la culture populaire, très souvent nous associons l’hypnose au spectacle et au show divertissants , où nous perdons brutalement le contrôle sous le joug d’un magicien charismatique. Ah! Nous voilà bien loin de l’hypnose thérapeutique…

En conséquence, beaucoup de personnes restent fermées et réticentes à ce précieux outil d’aide thérapeutique qui peut pourtant s’avérer très efficace dans bien des situations problématiques. Un grand brouillard et quelques mythes entourent encore cette méthode de thérapie brève.

Vais-je m’endormir pendant la séance?

L’hypnose est un état de conscience modifiée ou plus simplement un état de relaxation-attention profonde, pendant lequel nous sommes capable de penser, bouger, où nous sommes alerte et entendons tout ce qui se passe autour. Ces moments de conscience modifié, nous les expérimentons plusieurs fois par jour, captivés par un film, en conduisant, en lisant un livre…Ce n’est donc pas un état de sommeil.

Vais-je perdre le contrôle?

C’est une des plus grandes peurs de la personne qui va se faire hypnotiser. Tout d’abord, on ne peut se faire hypnotiser que si on le souhaite. Ensuite, il faut savoir que notre inconscient est notre meilleur ami! Il est complètement actif dans la sauvegarde de notre être, c’est un réflexe naturel. Il est impossible de mettre sous hypnose une personne et lui faire accomplir des actes qui seraient en total désaccord avec ses valeurs profondes, et qui ne respecteraient pas son “écologie”. Les suggestions ne seront efficaces que si elles sont acceptées par la personne.

Suis-je réceptif?

Tout le monde est “hypnotisable”. Environ 85% des gens le sont. Une non-réceptivité peut s’expliquer par la peur du patient, par un lien thérapeutique qui ne serait pas pas établi dans la confiance, si au préalable la personne ne le veut pas, s’il y a une résistance psychologique…Une personne bien accompagnée par le thérapeute pourra entrer en “transe hypnotique”.

L’hypnose ericksonienne est particulièrement respectueuse de la personne car le langage utilisé par le praticien est permissif. Aussi, la personne n’est pas passive, mais elle participe à sa mise en condition hypnotique. 
Ensuite, le thérapeute ne fait pas de suggestions directes : il utilise des métaphores ou des histoires pour que l’inconscient de la personne choisisse lui-même la solution à son problème.